23
MAI 18

Sens dessus dessous

Depuis quelques semaines, Eva et moi on aime faire des vidéos sur YouTube. En duo et sur le vif.
Notre chaîne s'appelle "Sens dessus dessous" parce que c'est sur le fil de la vie quotidienne et c'est aussi le nom du cabinet de psychanalyse contemporaine qu'on ouvre à Sens. Sur la rue et à deux pas du marché.

Ce n'est pas évident de faire des vidéos à deux, je trouve, parce que ce n'est ni préparé ni sur le mode de l'interview.
Et les gens nous regardent beaucoup par derrière, enfin sur les réseaux sociaux, mais ils font toujours comme s'ils n'avaient rien vu.


Les deux vidéos du moment, là :

08
MAI 18

La pleine ambivalence

Ce n'est pas banal une formation qui plonge dans les "formations de l'inconscient". Oui, dans nos conflits intérieurs, nos névroses, nos répétitions, nos rêves, nos actes manqués... Vraiment pas banal, surtout en coaching. Mais comment peut-il en être autrement ? C'est à Paris 2 pour le master coaching. Huit séances au fil de l'année universitaire, sur le fil de l'inconscient donc. Et vendredi dernier, j'ai aimé choisir l'ambivalence. A la découverte de la dualité pulsionnelle derrière le non-jugement, la non-violence ou les accords mexicains.

Quelques notes de cette séance-là, en vidéo et sur ma chaîne YouTube : "Digital & Mammifère".

17
AVR 18

Accompagner les transformations en entreprise

Il y a peu de formations pratiques pour le coaching d'organisation, les projets de transformation ou la conduite de démarches d'innovation. Mais il y a un groupe de développement et d'analyse de pratiques animé par deux analystes et dédié aux praticiens de différents métiers : directeurs de la transformation, de l'innovation, consultants, coaches, responsables RH. Et, si vous en êtes, c'est le moment du renouveau.

Eva et moi aimons à la fois intervenir en duo au cœur du changement des organisations et former, initier les acteurs à la complexité de la nature humaine et à ses ressources naturelles. Nous sommes chargés d'enseignement à l'université dans ces domaines et nous sommes heureux d'ouvrir un groupe dédié au développement et à la supervision de tout professionnel, interne à l'entreprise ou consultant, qui souhaite prendre l'envergure que l'entreprise requiert de nous, acteurs de l'humain à la fois singulier et socialement engagé.

09
AVR 18

À haute tension

Les rêves, les souvenirs-écrans, les actes manqués, les lapsus ou les maladresses... c'était pendant les premières séances du master coaching à Paris 2, pour donner aux étudiants un peu le goût de l'inconscient au jour le jour. Et aussi les jeux de transfert pour "sentir" les manifestations de l'inconscient en coaching. Et puis, vendredi soir, application plus pratique. Oui, application au projet de mémoire de chacun, un objet à "haute tension", sans frontières et à la croisée de multiples chemins : sur commande mais créatif, mêlant le professionnel et le personnel, la théorie et la pratique, l'histoire passée et l'illusion du futur...
Et parce que, face à tout ça, j'en vois beaucoup qui chaque année procrastinent, demandent une dérogation ou se lancent dans des sondages ou des interviews. Comme pour se fuir.

Alors, j'ai proposé de "regarder" ce projet-là, en particulier la relation de chacun à cet objet, sur le mode analytique, c'est-à-dire depuis la scène de l'inconscient : répétitions, conflits intérieurs, pulsions…
Travail en petits groupes alors, pause en solo et en silence (si affinités), et puis place aux fantasmes...

29
MAR 18

Contaminé

Des fois, j'écris des trucs dans mon mobile. C'est comme un journal de bord. Et, comme ça, je me laisse "contaminer" ou je prends un peu de distance, je fais des liens...

 

Lundi 5 mars

J'avais un rendez-vous téléphonique aujourd'hui avec la directrice de l'usine qui fabrique une bactérie. Enfin la bactérie elle se développe bien toute seule et en boucle fermée. Elle entre dans la composition de crèmes qui font aux femmes une peau plus douce.
Mais le souci dans cette usine, c'est que parfois il y a contamination. Alors, ça met à mal toute la production, et cela pendant plusieurs mois, le temps de décontaminer.

20
MAR 18

Coaching sans frontières

Il vous arrive peut-être de vous sentir aux limites face à un client coincé dans une impasse professionnelle. Ou bien avec un autre au cœur d'un conflit ou d'une crise. Vous jouez ici du "reflet systémique", du "triangle dramatique" ou de la "Communication Non Violente", mais ça résiste et ça tourne court, comme s'il se tramait tout autre chose en coulisse, une énigme inédite.
Alors pourquoi ne pas laisser vos clients associer librement, comme ça vient ?
Oui, sans frontières posées a priori entre la sphère professionnelle et leur vie personnelle, entre le présent et leur histoire passée, à la découverte alors de ce qui 
se répète dans ces impasses et ces conflits.

12
MAR 18

Rencontre dédicace

« Erotiser l'entreprise ». Les gens se disent que c'est de la provocation ce titre-là. Et avec toutes les histoires de sexe, enfin d'abus sexuel, au cinéma ou dans les coulisses, dans le métro ou dans l'entreprise, ce n'est pas la peine d'en rajouter.
Les gens se disent ça et ils nous regardent par en-dessous, d'un air mauvais, et puis ils essaient de passer à autre chose.

Et, quoiqu'on en dise, quoiqu'il en soit, Eva et moi on continue sur ce fil de l'Eros et « des rapports professionnels sans complexes » – c'est le sous-titre du livre. Parce que, certes il y a les gens qui nous snobent, mais il y a aussi ceux qui prennent le risque de la rencontre, du frottement, de la surprise. Dans les écoles et les universités. Là où c'est plus électif.

08
FéV 18

Supervision en groupe

Imaginez une supervision en petit groupe mais sans modèles ni questions "puissantes". Sans protocole ni prêt-à-penser. Non, parce que tout ça rassure un instant peut-être mais c'est illusoire et infantile. Enfin, non, même pas infantile car les enfants ne cherchent pas ça au fond. 
Un groupe où il n'y a pas non plus de psychodrame ni de révélations choc à chaque séance, parce que c'est dans la durée, patiemment et par la parole, que se dénoue ce qui s'est coincé, fixé, au fil de notre histoire intime. 

18
JAN 18

Les outils du coach : histoires intimes et jeux de transfert

Outils de test ou de profiling, PNL ou AT, Analyse Systémique, Hypnose, Thérapie brève, clean language Les théories que nous chérissons, nos outils préférés, prennent leur source dans notre histoire personnelle et se mélangent avec elle.
Et c'est notre énigme intime que nous cherchons à résoudre ainsi.

C'était vendredi soir à Paris 2, quatrième séance de supervision de groupe pour le master Coaching. Et j'ai choisi de continuer de regarder le dessous des choses. Sur le fil de l'inconscient encore et sur un mode plus appliqué aussi.

08
JAN 18

Impasse du désir

Imaginez un instant – le début d'un après-midi, un peu à l'écart du bruit du monde –, un moment où sans vouloir préméditer, ni vous censurer, sans vous raconter d'histoire non plus, ni chercher d'emblée à résoudre quelque chose, un moment donc où vous vous laissez parler d'un désir enfoui ou d'un fantasme caché qui ressurgit parfois ou qui rode ici et là.

C'est peut-être sur la scène du travail, de la famille ou des amours. 

11
DéC 17

La voie royale vers l'inconscient

Rêve. « Elle se rappelle qu’elle a deux hannetons dans une boîte ; elle veut les mettre en liberté, parce que sinon ils vont étouffer. Elle ouvre la boîte, les hannetons sont tout épuisés ; l’un d’eux s’envole par la fenêtre ouverte, l’autre est écrasé par le battant de la fenêtre, au moment où elle la ferme, comme quelqu’un le lui demandait (manifestations de dégoût). »

C'était vendredi soir, supervision de groupe pour le master coaching, troisième séance que j'ai consacrée au travail du rêve et à l'analyse des rêves. 

Et « le rêve des hannetons » est celui d'une analysante que Freud choisit dans son ouvrage L'interprétation du rêve pour illustrer l'un des mécanismes de formation du rêve : la "condensation" qui permet de dissimuler le désir inconscient. Et donc cette femme, de fil en aiguille, enfin d'une association à l'autre, se souvient que la veille au soir elle a laissé une mite se noyer dans son verre d'eau… et que sa fille, dans son jeune âge, lui avait demandé de l'arsenic pour tuer des papillons dont elle faisait collection… et que des pilules d'arsenic peuvent aussi rendre à un homme la vigueur de sa jeunesse… et qu'elle est angoissée au sujet de son mari parti en voyage mais qu'elle a eu une curieuse idée, oui, que son mari se pende… 

Et si vous voulez savoir pourquoi, c'est à la fin de ce billet, un extrait de L'interprétation du rêve.

16
NOV 17

Méprises et maladresses. Et jeux de transfert

Un mauvais coup de visseuse-dévisseuse sur le doigt quand je répare la pompe à eau dans la mare. Une marche arrière dans un chemin creux de la forêt qui met en accordéon le pot d'échappement de ma vieille Simca. Une bouteille d'eau qui se vide dans ma musette, avec mon mobile au fond… 

Oui, je fais pas mal de bourdes et de bévues en ce moment, avec pleins de conséquences quand même. Et comme j'aime bien lire Freud, toujours, j'ai eu envie de faire ça aussi à Paris 2 : ouvrir la deuxième séance sur le thème "Méprises et maladresses". C'est le chapitre 8 de "Psychopathologie de la vie quotidienne" et c'était vendredi soir pour le master Coaching. Non pas pour faire un truc à la mode, genre "lâcher prise" ou "apprendre de ses erreurs", mais pour continuer sur le fil de l'inconscient, comme un apéritif. Parce que si l'on prend le temps d'y regarder de plus près, dans nos faux-pas du quotidien, dans nos gestes mal placés, il y a toujours un mobile au fond.

Et puis j'ai continué sur les questions de transfert. Oui, parce que la supervision, quoiqu'on en dise, c'est l'analyse du transfert. 

Si vous aimez, j'ai mis à la fin de cette note un court extrait du chapitre "Méprises et maladresses" : une confusion d'un instant, de Freud, entre marteau à réflexes et diapason. Comme une énigme à résoudre alors.

10
OCT 17

L'inconscient, au quotidien, au tournant, en séance

Ça m'a fait tout bizarre la première fois de retourner sur les bancs de la fac, là-bas à Paris 7, pour le D.U. Psychanalyse freudienne. Oui, il y a pas mal de béton et de verre alors ça m'a rappelé mes études à Tolbiac. Même si Paris Diderot c'est plus joli parce que c'est au bord de la Seine et dans les Grands Moulins de Paris.

Ça m'a aussi replongé dans mes années lycée alors que c'est beaucoup plus loin dans ma tête (Freud parlait des "provinces" de l'inconscient mais celles-ci sont sans doute intemporelles). Les tableaux sont verts et les profs écrivent à la craie. Et surtout, me retrouver assis dans une salle de classe, tout au fond ou juste sous le nez de la prof, pendant plusieurs heures, c'est comme si j'étais tout d'un coup dans mon adolescence.

J'avais du mal à rester en place, j'étais agité par l'envie de faire mon malin ou d'attaquer la prof, enfin de la mettre en difficulté. Mais à ce jeu-là , les autres étudiants étaient bien plus forts que moi. Alors je me suis souvenu que je faisais exactement ça quand je suis arrivé en sixième. Oui, je faisais tourner en bourrique la prof de musique et j'étais très amoureux de la prof de sciences nat.

C'est ça le transfert, c'est immédiat, c'est tout le temps là et je me demande comment les gens se demandent ce que c'est. Je me suis calmé et le soir, quand je suis redevenu prof pour le master Coaching à Paris 2, j'ai commencé d'emblée avec les souvenirs d'enfance et une question : Pourquoi vous avez choisi de revenir sur les bancs de la fac ? Hein, pourquoi ?!

C'était la première séance et sur le thème de l'inconscient, au quotidien, "au tournant" et en séance.