20
DéC 18

Pour en finir avec le coaching ?

C'est le titre de l'ouvrage écrit par ROUGE DÉSIR, la promo des vingt-trois étudiants du master coaching à Paris II, pendant l'année universitaire 2015-16. Et ce livre vient de paraître chez L'Harmattan. « Pour en finir » donc, mais avec un point d'interrogation et puis un sous-titre : Tel qu'on le pratique aujourd'hui. Chaque étudiant parle ici de son cheminement personnel au cours de cette année-là ou bien de son approche singulière pour accompagner. De toute façon, tout ça s'entremêle au fond. Oui, plus ou moins consciemment. Et comme j'accompagnais le groupe en supervision, du début à la fin du master, ils m'ont sollicité pour une contribution dans les coulisses, sur les coulisses de cette fabrique du désir.

Quelques lignes très personnelles donc. Au beau milieu de l'ouvrage et comme « une pause-café » disent-ils.

15
DéC 18

Passer aux électrochocs

Ça commençait bien pourtant. C'était cet été. J'étais enfermé dans un ancien couvent transformé en centre de méditation. Et deux experts de la pleine conscience m'avait attrapé pour me passer à la question ou à tabac. Oui, à cause de mes pratiques et aussi de mes cours à la fac pour les coachs. Tout ça parce que c'est trop tourné vers l'inconscient et les pulsions. Ça encourage selon eux les plus bas instincts chez les humains que j'accompagne.
Et donc, pendant l'interrogatoire, j'évoquais des morceaux de mon roman familial et je tricotais ça avec des histoires de coach. Pour essayer d'illustrer les répétitions inconscientes, le destin des pulsions.
Mais, à un moment donné, j'ai commencé à patauger. Oui, après vingt-quatre heures sous observation, les deux experts devaient décider s'ils me passaient à l'EMDR ou aux électrochocs. Ils appelent ça la convulsivothérapie. C'est pour effacer les affects dans les souvenirs traumatiques. Et mieux vivre ainsi.
Et c'est pour ça que j'ai calé, je pense. Je me suis perdu dans la peau de mon personnage. Oui, comment vivre sans la trace de ses souvenirs, je me demandais.
Alors, j'ai mis tout ça de côté. Pendant un ou deux mois. Mais, depuis plusieurs jours, je ne sais ni comment ni pourquoi, j'ai trouvé une nouvelle trame. Plus naturelle. Sans fiction. Ça s'appelle « Les dessous du coaching ». Et ça tisse ensemble de simples scènes de la vie quotidienne avec des vraies brèves de coaching et des instants sur le divan. Au fil des lettres de l'alphabet.

Et, là, un extrait en primeur.