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FéV 22

Le temps qu'il reste

– Oui, terminez votre phrase !

C'est ma psy qui m'a dit ça comme ça, l'autre soir. Ça m'a bien accroché cette manière de dire qui est aussi une manière de faire. Parce que je ne peux pas m'empêcher de regarder comment elle s'y prend avec moi.

Là, c'était encore au téléphone, tout ça parce qu'elle est bien vaccinée mais elle a toujours peur du virus visiblement. Elle ne peut plus me voir – enfin elle ne veut plus – et moi non plus je ne la vois pas. Alors, pendant les séances, je peux faire des trucs que je ne peux pas du tout faire sur son divan. Me préparer une tisane BIO Relax par exemple.

01
FéV 22

Accompagner, être accompagné

Je ne sais pas pour vous, mais je réalise que depuis le tout début de ma pratique d'accompagnement – que ce soit en conseil, formation ou coaching et jusqu'à aujourd'hui, en psychanalyse – je me suis engagé dans un travail de supervision en continu. Oui, en groupe ou en individuel, parfois les deux, avec l'accent mis d'emblée sur le corps, la relation, le contact (gestalt), ou sur la dynamique du groupe (psychodrame), ou encore avec un cadre de référence plus analytique (analyse des jeux de transfert, contrôle).
Et c'est comme ça, en me confrontant en continu à un tiers choisi et sur des situations réelles, sensibles, indécidables, que j'ai vraiment appris mon métier au fond. Et
 que je continue. Avec un enjeu essentiel alors, enfin un enjeu minimum : Primum non nocere. Comme les médecins.

Parce que choisir un métier du lien c'est toujours se débattre – intimement, chroniquement – avec des histoires d'emprise, d'abandon, de rejet, de pouvoir, de pulsionnalité... Et cela sous le signe des répétitions familières mais inconscientes. Oui, en séance et avec chaque client.