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JAN 10

Un superviseur sur le divan

Voici en en primeur les prémisses d'une création particulière pour la collection printemps-été 2010.
Une contribution à une nouvelle œuvre collective entre coachs et thérapeutes. Un écrit que j'ai envie d'intituler : Qu'y a-t-il au fond des yeux d'un superviseur ? Supervision ou super–pulsion !

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Quel étrange élan m'a donné l'envie d'accompagner ceux qui accompagnent ?
Est-ce la conscience d'un talent singulier qui prend sa source dans mon histoire chahutée et dans ma vulnérabilité aujourd'hui assumée ?
Est-ce le désir, un brin rebelle, d'initier des confrères à dépasser les outils appris à l'école pour mieux façonner l'instrument unique et vivant qu'ils sont eux-mêmes pour leurs clients ?
Est-ce le plaisir de dénouer des situations impossibles ou bloquées, ces impasses où les théories n'ont plus cours et d'où peut surgir l'inattendu si le coach ose nommer ses limites ?
Est-ce l'envie d'animer des espaces privilégiés comme des ateliers de recherche et de création entre artisans passionnés ?
Désir de singularité, saveur de l'initiation, besoin irrésistible de créer avec l'autre... Ainsi, en coulisse, le désir du superviseur s'origine tout à la fois dans son ego, sa part d'ombre et ses passions. Et c'est sur ce terrain vivant et ambivalent des désirs et des tabous que se tisse la relation avec le supervisé. Car le coach choisit cet autre singulier pour les multiples facettes sombres et lumineuses qu'il devine en lui-même mais n'assume pas encore. La supervision est ainsi une pratique de l'intime, un espace pour cheminer vers soi par le détour de l'autre.

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Suivront des récits inédits de supervision où, invité par de jeunes confrères à gravir les hauts sommets, je trébucherai dès les premiers pas, plongerai au cœur des abysses et continuerai de cultiver mon jardin passionnément et au rythme des saisons.

En savoir plus : Les coulisses de la supervision