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JUN 16

La Compagnie des superviseurs - Saison 2

On a beaucoup aimé, Eva et moi, créer "La Compagnie des Superviseurs" et animer la saison 1 cette année. C'est pour les coachs qui sentent bien que pour accompagner ceux qui accompagnent mieux vaut être en bonne compagnie.
Et pour eux, et pour nous, la supervision ce n'est pas pour être "supervisé" (genre passif et je consomme un modèle à la mode ou je me fais un nouveau guru) et ce n'est pas de "l'hygiène de coach" ni une obligation légale pour avoir un tampon et être référencé. Non, c'est prendre le temps de regarder son histoire intime, ses fantasmes, ses pulsions, ses défenses, analyser et tisser des liens entre tout ça, sans trop se leurrer ni se la raconter...
Et c'est pour ça, qu'à la rentrée prochaine on aime continuer en cette compagnie-là. En petit groupe, dans un fil de séances engagé et pas à saute-mouton, mais au naturel et en pleine inconscience toujours.
Bienvenue en saison 2.

La Compagnie des Superviseurs – Parcours 2016-2017

C'est quoi ?

La Compagnie des Superviseurs est un espace d'analyse approfondie en groupe restreint et animé en duo, par André de Châteauvieux et Eva Matesanz, pour ceux qui accompagnent d'autres coachs ou thérapeutes, consultants ou managers.

Le travail ici n'est pas du tout en mode « supervisé » – en demande de réponses ou de solutions avec des modèles éprouvés ou autour d'un gourou – mais en mode « supervisant » : actif pour chacun, en réflexivité et en recherche avancée sur les jeux de transfert, les dynamiques de l'inconscient, le pulsionnel, l'imaginaire, les répétitions et les liens entre l'histoire intime et les mille et une histoires que l'on se raconte sur l'autre accompagné et sur soi-même, accompagnateur et à la fois entrepreneur.

C'est aussi un lieu d'analyse sur la vie du groupe et ses dynamiques implicites et cachées, véritable laboratoire agissant et transformatif alors pour tous, et qui peut inspirer, peu à peu, une partie de la communauté des professionnels de l'accompagnement.

Pourquoi ?

Parce que l'on accompagne comme on est accompagné et que cette forme-là d'analyse, détachée des modèles consacrés ou portés par une « figure de proue » du métier, est bien plus fructueuse. Et parce que pour accompagner ceux qui accompagnent, il va de soi que c'est au contact, au frottement et au long cours que se forge sans cesse l'outil humain, avec le singulier de chacun, cent fois et plus sur le métier.

Pour quoi ?

Pour développer une clinique de la supervision, observation fine et sur le fil des associations libres entre pairs, en écho et en étayage de la pratique de chaque professionnel.

Comment ?

Une seule règle en séance mais fondamentale : les libres associations, avec tout ce qui vient et se dérobe dans la tête et dans le corps de celui qui soumet sa « passion » aux autres – oui, c'est toujours une passion ou une histoire dominante qui au cours d'une séance réunit en elle les passions singulières de tout le groupe –, et les interprétations tout aussi libres des écoutants : résonances, indifférences, prescriptions, interdictions… Et ce, sur un fil de séances qui tisse comme une tapisserie de soi, pour chacun toujours bien différente et pourtant élaborée ensemble, d'une séance à l'autre.

A propos de quoi ?

À propos de cas : une supervision en cours, c'est le standard. C'est-à-dire que l'un des participants partage et élabore autour d'un cas de supervision d'un « pair absent », avec ici la spécificité que ce tiers absent, par les jeux de projection et d'identification, se trouve représenté dans ses différentes facettes possibles par les membres du groupe. Le transfert est vivant ainsi. Et le contre-transfert de l'accompagnateur, qui précède le transfert, se révèle par le négatif.

Mais nul besoin de toujours apporter des cas d'ailleurs puisque c'est d'abord le cas de chacun qui est présent dans le groupe. Oui, il suffit de nous regarder un instant entre nous : Comment par exemple se confronte et s'ajuste le duo d'animateurs ? Qu'est-ce un groupe pulsionnel ? Qu'est-ce sa variante inhibée ? Comment vivre ensemble plus ou moins libérés ? Qui est cet autre qui accompagne, comme moi, mais qui m'est si étranger ou bien si étrangement semblable en ce groupe ?

Quelques retours d'expérience : Saison 1 de la Compagnie

Le désengagement, ou plus clairement l'abandon et même le rejet de l'autre, est apparu lors de la séance d'engagement multi-réciproque ; le choix d'un partenaire aussi a été abordé par la suite, avec cette même ambivalence fondatrice, parce qu'en supervision de groupe le duo est aujourd'hui incontournable ;

La relation au père ou le rapport aux limites, que la supervision appelle toujours, mais qui appelle vite les pairs aussi ! Et retrouver alors ici une fratrie « fréroce », multi interdictive ou bien pulsionnelle, élaborative et créatrice ; les histoires d'enfance de chacun et les histoires d'accompagnateurs confrères voulant « s'élever » se tissent très serré ;

Le Coaching institutionnel : lorsqu'on travaille en équipe de coachs (qui de fait « font supervision » par rapport à l'organisation) analyser comment travailler ensemble au sein de ce corps professionnel pour qu'il allège et revivifie le corps institutionnel.

L'engagement de notre duo

La Compagnie des Superviseurs est animée en duo. Nous sommes à la fois vos pairs et en recul sur chacun de vous et la vie du groupe, comme une grande sœur vaillante et un petit frère qui ne laisse rien passer par son innocence bien placée.

Nous sommes aussi pris chacun à notre tour et des fois tous les deux, dans cette vie que l'on ne saurait regarder sans y toucher. Et cela participe au mouvement, car il s'agit de ne pas trop nous engluer dans trois scenarios de base, répétitifs et stériles à souhait : l'idéalisation, le couplage et la casse (selon "la grille de Bion" pour les férus de références). Vous les découvrirez en situation car, comme pour nos aînés en psychanalyse de groupe, il s'agit de vivre et prendre acte ensemble de ces scénarios bloquants et de les désamorcer avec courage car ils se mettent en place dès lors qu'il y a transformation intime !

Le codéveloppement et d'autres protocoles d'accompagnement en groupe manquent toujours de cette réflexivité hélas. Avec nous, pas de protocole mais un dessin libre et vivant du groupe sur une page pas tout à fait blanche parce qu'en filigrane ces trois scénarios.

Et pour ce qui est du rapport de forces vives au sein de notre duo, chacun suit sa propre chaîne associative, se laisse faire au groupe et à la "passion dominante" du moment, pure poussée de l'inconscient, mais chacun observe en prime ses faits intimes, ceux relatifs à l'autre dans le duo, plutôt que des élans intimes envers les participants moins intelligibles alors.

Pour votre formation, et l'intégration des séquences clés vécues ensemble, nous partageons lors de moments didactiques le contenu de notre pratique psychanalytique en groupe. Tel est notre engagement.

Votre part d'engagement 

Votre temps et votre venue, un mercredi par mois environ, soit 9 séances de septembre à juin hors vacances scolaires, en afterwork, de 18h à 20h, à l'Atelier de l'Art-de-Changer, Paris 9ème :

28 septembre, 19 octobre et 23 novembre 2016
11 janvier, 8 février, 8 mars, 12 avril, 10 mai et 14 juin 2017.

L'investissement pour l'ensemble du parcours et pour le duo :

  • Tarif Indépendant : 1500 € TTC si financement personnel / HT si financement par une structure soumise à la TVA.
  • Tarif Entreprise : 2500 € Hors Taxes

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Dessin : Miguel Gallardo