28
JUN 18

Un livre pour l'été

« … Ce que nous nommons besoin dans la sphère entrepreneuriale se mue en désir sous la plume des auteurs. Désir à la fois inassouvissable et moteur de vie : sans désir pas de vie, et avec le désir de la souffrance. » C'est Jean-Louis Muller qui écrit ces lignes-là à propos de l'ouvrage que j'ai écrit avec Eva : "Érotiser l'entreprise".

C'est à la Cegos que j'ai rencontré Jean-Louis. Consultant en management, il animait les stages "millionnaire" (c'est-à-dire avec toujours, depuis les origines, plein de stagiaires). Mais c'est surtout dans un groupe animé par François Balta, médecin psychiatre et thérapeute familial, que je l'ai côtoyé de près. Ce n'était pas du tout millionnaire ce groupe-là, plutôt discret et intimiste. Et c'était de la supervision, donc pas du tout psychiatrique ni thérapeutique a priori, mais chaque consultant percevait au fil des séances combien son histoire personnelle, ses pulsions et tout ce qu'il voulait tenir à distance, s'emberlificotait au fond avec sa pratique et ses fantasmes professionnels (ses désirs de puissance, de maîtrise, de savoir…). Je me dis aujourd'hui que c'était un peu comme la « thérapie institutionnelle », avec Jean Oury. Oui, quand les soignants savent bien qu'ils sont tout aussi « dérangés » au fond que ceux qu'ils veulent soigner. Et c'est à partir de là que j'ai eu envie d'aller voir ailleurs, enfin plus du côté de chez moi.

J'ai aussi aimé continuer de voir Jean-Louis parce qu'on est devenu voisins, à la campagne, avec Eva. Et il a aimé lire notre livre paru au printemps et puis écrire à son tour quelques lignes.

14
JUN 18

Tendre et sensuel

« Pourquoi les hommes ont-ils parfois besoin d'aller voir ailleurs ? » C'était l'autre jour, le boss de la poissonnerie qui me demandait ça. Oui, parce que des fois, il lit ce que j'écris ici ou là, et là il doit préparer une conférence sur ce sujet pour son club de réflexion. Un club discret mais pas secret.
« Avec si possible un point de vue plutôt philosophique » il a ajouté.

Alors je lui ai écrit quelques lignes, mais c'est pas très philosophique.

05
JUN 18

La peur, un faux-ami de l'Eros

Les projets de transformation sont bien à la mode en ce moment. Oui, avec tout le digital ou l'entreprise agile, l'intelligence artificielle ou collective, etc. Et, avec ça, les experts et les consultants s'excitent beaucoup. Ça s'excite dans l'illusion de maîtrise, en tous sens et avec plein de modèles, de courbe en U ou du deuil...
Interview sur le fil de la peur, ici. Parce que la peur est l'un des « faux amis » de l'Eros, oui comme un excitant au fond. Bref. Une interview par Cécile Rayssiguier, que j'ai côtoyée à la CEGOS et qui anime aujourd'hui Merakin, un réseau de consultants.