05
FéV 08

Fusion et dé-fusion

« Comme le chant des sirènes pour les marins d'Ulysse, l'intimité suscite un désir profond et viscéral, auquel personne ne souhaite renoncer.
En même temps, l'intimité partagée exige le dépassement de peurs archaïques, telle la peur de la fusion-confusion, la peur d'être découvert, celle de s'abandonner à cette drogue affective à la fois attirante et dangereuse.
» Willy Pasini.

Cette ambivalence entre la peur et le désir d'intimité est au cœur du coaching : l'alliance entre le client et le coach est aussi un apprentissage de la dé-fusion...
Pour guider son client sur ce chemin "dangereux", le coach ne peut faire l'économie de la supervision et du travail thérapeutique, mieux encore, d'un espace qui conjugue les deux.

Partons à la rencontre de Maud
et de son coach qui n'arrivent pas à clore une séance le debriefing d'un coaching d'équipe...

24
JAN 08

Le superviseur et le consultant


« Quoiqu'on en dise, modifier l'ordre des éléments d'un système
peut suffire à en changer la perception de façon notable.
»
François BALTA


Avec le livre qui parait dans quelques jours, j'ai aussi découvert le plaisir de remercier ceux qui sont à l'origine de cet ouvrage intimiste.
Ce plaisir se tourne d'abord vers les clients qui ont inspiré ces histoires et que j'ai tant aimé rencontrer sur ma route.
Je remercie aussi dans ces premières pages ceux qui m'ont initié à l'art d'accompagner, au-delà des outils et des modèles.
François BALTA, thérapeute familial, est le premier qui m'a fait découvrir à la fois la systémique, la supervision, l'art de la relation... Et aussi le plaisir d'écrire !
J'ai retrouvé mon tout premier article, co-écrit avec François. C'était pour "Générations", la Revue Française de Thérapie Familiale.
Cet article a plus de 7 ans, j'étais alors dans le monde du conseil et de l'expertise, et en même temps, je perçois ici les prémisses de ce qui m'anime aujourd'hui en coaching :
apprendre à désapprendre à chaque instant, lâcher mes rigidités, oser dévoiler et utiliser mes zones ombragées, co-créer avec chaque client...
Voici un extrait de cet article.

31
DéC 07

L'instinct du coach

- N'hésitez pas à choisir la place qui vous va bien. Je reviens avec du thé...
La jeune femme semble hésiter un instant, comme si mon invitation suspendait un mouvement.
Elle me regarde, hésite encore, puis pose son manteau et s'installe dans le fauteuil près de la fenêtre :
- Instinctivement, ma place est plutôt là !

Angéla est coach et j'ai envie de faire écho à son premier mot : "Instinctivement" ; veut-elle parler ici de son intuition ?

17
DéC 07

Et quelle sera votre rémunération ?

A cette question inédite, à cet instant, je sens que quelque chose me dépasse dans cette rencontre.

Maela est arrivée il y a une trentaine de minutes, à 15 heures précises. Elle a la beauté des femmes des peintures de Gauguin, dans les îles de l'autre côté du monde… En entrant, ses premiers mots étaient :
- J'ai un problème avec le temps, mais aujourd'hui j'ai réussi à ne pas être en retard !
A cet instant, plutôt qu'observer comment Maela prend sa place, installer du creux dans la relation, je partage l'image qui surgit soudain :
- Peut-être que la femme qui voulait être en retard laisse la place à celle qui est présente maintenant.
- J'étais simplement impatiente de vous rencontrer !
Je comprendrai plus tard le sens de cette image étrange qui invite à moins de passé et plus de présent…

 

10
NOV 07

Qu'y a-t-il dans le sac d'une femme ?


La métaphore du deuil est souvent au cœur des démarches de changement et de coaching ; pour guider son client, l'expert utilise ici le modèle d'Elisabeth Kübler-Ross, cette psychologue américaine qui accompagnait les personnes dans les derniers instants de leur vie.
Guider un client
dans le changement avec cette métaphore, c'est parcourir avec lui un "chemin de croix" douloureux, du déni et de l'abattement vers l'acceptation.
J'ai raconté ici comment naissent alors les histoires qui tuent l'envie de changer… Et j'ai partagé ailleurs comment ce modèle nourrit l'illusion de "maîtriser" une dynamique pourtant 100% naturelle, vivante et qui ne se laisse pas faire !
Avant la mort, il y a la vie... Et il y a une autre énergie dans l'art de changer : l'en-vie, le désir, le plaisir...
Quand un client est au contact de son désir, son entourage est chahuté, son coach est déboussolé...
Car il n'y a pas de mode d'emploi du désir ! Il "suffit" de le vivre pleinement, en conscience, le cultiver à sa source... Et si le coach se laisse bousculer, toucher, il plonge alors dans des instants de grâce...

Voici l'histoire d'
Amélie, jeune femme pétillante qui voudrait devenir manager…

17
SEP 07

Quels outils pour le coach ?

Je vis en cette rentrée de délicieux paradoxes : au cœur de chaque séance, je me sens plus démuni et vulnérable ; et mes outils de coach ne me semblent ici d'aucun secours ; bien au contraire parfois !
Et, en même temps, lorsque j'accède sans résistance à ces espaces intimes où j'ai posé l'étiquette "fragile", "interdit" ou "secret", alors mon client découvre des ressources inédites et créatrices, une plus grande liberté d'être...
Bien sûr, j'ai appris à l'école du coaching que "le coach est son propre outil". Mais j'ai d'abord voulu me nourrir à diverses écoles théoriques, avec de nouveaux modèles. Un besoin insatiable qui m'éloignait de moi-même…
01
AOU 07

Désirez-vous m'accompagner ?

C'est une question qui surgit parfois à la fin d'une première rencontre. La question me cueille par surprise et pointe une hésitation encore informulée.
A la recherche de son coach, le client perçoit ce flou et questionne alors sans détour.
Mon hésitation est le signe d'une résonance, d'une projection ou d'un jeu transférentiel que je ne sais pas encore reconnaître.
Je sais seulement, à cet instant, que ce client-là vient chatouiller des démons personnels.
Partons à la rencontre de quelques diables…
05
JUI 07

Charlotte a son bac

Imaginer que les Anges habitent le paradis, c'est se priver du plaisir de vivre avec les anges qui nous entourent, bien vivants et tout proches de nous.
C'est chaque jour un grand bonheur pour moi de contempler
Charlotte, ma fille, la voir déployer ses ailes, la sentir vivre, savourer le plaisir de vivre…

Et parfois, les anges sont inquiets...